«Child-Parent Inter-regulatory Method»

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CPIM est une méthode qui vise la régulation de l’interaction parent-enfant. 

 

Les études ont montré qu'en intervenant sur la régularisation de l’interaction parent-enfant, les fonctions exécutives de l’enfant/adolescent sont améliorées, tant sur le plan cognitif que comportemental. L’enfant ou l’adolescent apprend à s’autoréguler, ce impacte égalalement la, de manière positive, la sphère émotionnelle et affective. Par conséquent, le patient développe un meilleur contrôle émotionnel et une amélioration de la confiance en soi. Le professionnel a le rôle de régulateur de la relation entre le parent et l’enfant. Il n’intervient pas par le biais des aménagements au quotidien pour aider l’enfant à dépasser ses difficultés, mais il s’intéresse à la cause de ces difficultés et aux processus à mettre en place pour que l’enfant développe les habilités qui lui font défaut.

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En pratique

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A l’aide d’une analyse très poussée, on identifie d’abord les habitudes parentales qui aident ou ralentissent ou même empêchent le développement des fonctions exécutives de l’enfant/adolescent. Ensuite, le parent est invité à s’impliquer dans le suivi de son enfant. L’intervention est basée sur la provocation et le saisissement d’opportunités qui se révèlent dans la vie quotidienne de l’enfant ou de l’adolescent, au sein de sa famille, pour que ce dernier puisse développer ses fonctions exécutives par le biais d’une stimulation efficace. La prise en charge qu’on propose se déroule sur 5, 6 ou 7 séances, le suivi étant réalisé directement dans le quotidien de l’enfant, en prenant en compte ses tâches et son niveau de développement.

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Fondements théoriques et preuves scientifiques

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Les fondements de la méthode CPIM reposent sur des théories socio-cognitives qui mettent en avant le développement des capacités d’autorégulation de l’enfant. Initialement, l’enfant apprend à gérer ses émotions et ses actions dans le cadre de ses interactions avec les autres, particulièrement ses parents ou tuteurs, avant de pouvoir le faire de façon autonome. Ainsi, l’enfant a d’abord besoin d’être accompagné dans cette régulation par des adultes, un processus appelé co-régulation, avant de devenir capable de se réguler seul. Cela signifie que les parents jouent un rôle essentiel en stimulant et en guidant les capacités de régulation de leur enfant, ce qui permettra à ce dernier de s’autoréguler progressivement (de Coster, 2021).

La CPIM s’appuie également sur les découvertes en neurosciences sur la maturation du cerveau et la plasticité cérébrale. La plasticité cérébrale est la capacité du cerveau à se réorganiser en fonction des expériences vécues. En effet, les réseaux neuronaux se construisent en réponse aux stimulations et aux apprentissages de l’enfant. Stanislas Dehaene (2020) souligne que les neurones qui s’activent ensemble établissent des connexions durables. Ainsi, lorsque certaines zones cérébrales sont fréquemment activées de manière simultanée, elles renforcent leurs connexions, ce qui soutient le développement de certains processus cognitifs. La maturation du cortex préfrontal, qui joue un rôle clé dans les fonctions exécutives comme la prise de décision, est un processus lent. Les interactions dans l’environnement immédiat de l’enfant, notamment avec ses parents, offrent de nombreuses occasions de stimuler ces fonctions.

L’objectif de la CPIM est d’aider les parents à adopter des stratégies éducatives adaptées, visant à soutenir l’autonomie de l’enfant. En développant cette autonomie, l’enfant peut mieux gérer ses émotions, améliorer ses compétences cognitives, et devenir plus indépendant. Le neuropsychologue, grâce à la CPIM, cherche également à favoriser le transfert de ces compétences dans différents contextes, de sorte qu’un enfant plus autonome à la maison le soit aussi à l’école et dans d’autres aspects de sa vie.

Contrairement aux approches neuropsychologiques traditionnelles, qui tendent à adapter l’environnement de l’enfant sans viser des changements durables de ses symptômes, la CPIM vise des progrès concrets et rapides dans la vie quotidienne de l’enfant, tant sur le plan émotionnel que cognitif et comportemental.

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